Et si on faisait le point sur la sécurité en télétravail ? 

Travailler à la maison, est-ce 100 % sûr ? Bien installé(e) derrière son bureau, dans le cocon de la maison, difficile de se sentir plus en sécurité… Et pourtant, il y a quelques petits conseils à suivre afin d’éviter de potentiels gros soucis ! Nous avons déjà abordé la partie ergonomique. Examinons aujourd’hui les risques plus « techniques ».
 

1. Les équipements

Nos espaces habituels de travail au bureau portent bien leur nom : ils sont conçus pour y travailler. Des prises électriques sont prévues à divers endroits afin de connecter facilement et en sécurité nos appareils et ordinateurs : parfois au niveau du bureau même, parfois sous le bureau dans une prise au sol ou encore au mur adjacent. Les allonges électriques sont souvent protégées par des goulottes prévues à cet effet.
À la maison, on travaille parfois sur un bureau aménagé, mais peut-être aussi tout simplement sur la table de la salle à manger. Le PC est alors raccordé à la prise disponible et nous sommes tributaires de son état, qui peut être défectueux et donc source de chocs électriques. Sa localisation n’est pas toujours idéale : il faut parfois utiliser une allonge ou encore une multiprise, car - c’est bien connu - « des prises, il n’y en a jamais assez ». Relié à la prise, le câble de l’ordinateur empêche parfois le passage et le risque de chute est évident. 
 

2. L'environnement de travail

Le désordre au sol est source de chute et de trébuchements, que ce soit chez soi ou au travail. Au bureau, on peut glisser sur un morceau de papier, on peut trébucher dans un tiroir resté ouvert ou sur une chaise mal placée, on peut glisser sur une trace d’eau devant la machine à café. Les risques peuvent être similaires à la maison : on peut glisser sur une feuille tombée au sol, on peut trébucher sur un jouet d’enfant ou encore glisser sur une trace d’eau dans la cuisine lors de sa pause. 
Les sols de nos bureaux sont généralement gardés à l’œil : par l’employeur, par le conseiller en prévention, par les délégués à la sécurité, etc. Tout dommage est généralement réparé au plus vite afin d’éviter un accident. Les différences de niveau sont souvent mises en évidence par de la couleur.

A la maison, on pourrait être moins attentif à un tapis qui n’est pas uniforme et donc source de chute. On pourrait également trébucher sur une dénivellation pour passer d’une pièce à une autre, si on se déplace rapidement pour répondre au téléphone alors qu’on est parti se chercher un café. 
Les escaliers de nos lieux de travail sont différents de nos habitations : matériaux spécifiques, antidérapants sur les marches, une à deux mains courantes sur les côtés. Certaines entreprises prévoient aussi des stickers de rappel « tenez la rampe ». Le risque de glisser dans un escalier domestique est donc sans doute supérieur au risque de glisser dans un escalier professionnel pourvu de deux rampes et dont les marches sont antidérapantes..
 

3. La tenue vestimentaire

Pour aller au bureau, la question ne se pose même pas (heureusement ) : on porte tous des chaussures. Mais à la maison, qui n’a jamais télétravaillé en chaussettes, pieds nus ou encore en tongs ? Les risques sont évidemment plus importants : les chaussettes peuvent glisser. Quant à la douleur provoquée par la rencontre entre un meuble et un orteil, inutile de la décrire ! 
En conclusion, le risque de chute et glissade n’est donc pas nul, ni au travail, ni à la maison. 

Quels sont les types d’accidents rencontrés par nos assurés en télétravail ? 
Plus d’un accident en télétravail sur 2 concerne une chute dans les escaliers et près d’un sur 4 concerne une chute de plain-pied. Certains de ces accidents peuvent entraîner une invalidité permanente. Les conséquences des chutes en télétravail ne sont pas négligeables ; être prudent peut donc bénéficier à toute la famille.
 

En résumé : 5 points d’attention en télétravail 

• • Veiller au bon état des prises électriques
• • Essayer, dans la mesure du possible, d’éviter de laisser trainer les allonges et chargeurs des ordinateurs dans les lieux de passage
• • Ranger son matériel en fin de journée et éviter les obstacles en général
• • Éviter de travailler en chaussettes ou pieds nus. Les chutes dans les escaliers peuvent être conséquentes et personne n’est à l’abri de se cogner un orteil contre un meuble
• • Tenir la rampe dans les escaliers et veiller à ce que rien n’y traine