Prévention 09/09/2021

1 accident sur 7 se produit à l'école ou sur le chemin de l'école

Pour beaucoup de parents, la rentrée s'accompagne d'une certaine inquiétude, notamment lorsqu'il s'agit de la sécurité de leurs enfants dans l'enceinte de l'école et en dehors. La grande enquête Accidents1 réalisée par AG démontre qu'environ 1 accident avec blessures sur 7 se produit à l'école ou sur le chemin de l'école.  Si nous faisons abstraction de l'année 2020 marquée par la pandémie de coronavirus, la proportion est même d'1 sur 6. Cependant, ces accidents ont, en moyenne, des conséquences médicales et financières moins graves que les autres types d'accidents.  

Une enquête  réalisée par AG en début d'année auprès d'un échantillon représentatif de familles montre qu'environ 14 % de toutes les personnes qui ont été blessées lors d'un accident survenu au cours de la période 2018 - 2020 ont subi ces blessures dans un contexte scolaire : à l'école ou sur le chemin de l'école. Par ailleurs, 2020 n'était pas une année comme les autres : les écoles ont fermé leurs portes pendant de longs mois.  Si nous ne prenons en compte que les années « normales », à savoir 2018 et 2019, ce pourcentage passe à 17 %.

Autre constat singulier : les familles qui ont déclaré un accident à l'école ont également eu tendance à avoir plusieurs accidents à l'école pendant cette période. La moitié (51 %) des familles concernées ont même déclaré 3 accidents ou plus au cours des trois années, soit en moyenne au moins 1 accident par an. 
 

La plupart des accidents se produisent en primaire


Parmi tous les enfants victimes d'un accident à l’école, près de la moitié (46 %) ont entre 6 et 12 ans, la tranche d'âge de l'école primaire. 31 % ont moins de 6 ans et moins d'1 sur 4 (23 %) a plus de 12 ans. 
 

Le risque numéro 1? La cour de récréation


La cour de récréation est de loin l'endroit le plus dangereux de l'école : plus d'un accident sur quatre (27 %) s'y produit. Les cours d'éducation physique, les classes et - de manière assez surprenante - les escaliers sont chacun à l'origine d'environ un accident sur six (17 %). 

 


Le chemin de l'école (9 % des accidents scolaires) semble moins dangereux, mais il se peut que de nombreux participants à l'étude aient déclaré ces accidents comme des accidents de la circulation et non comme des accidents dans le cadre scolaire. 
 

La moitié des accidents au printemps


Plus encore que pour d'autres types d'accidents, le printemps est clairement la période la plus dangereuse pour les accidents scolaires. 47 % (soit près de la moitié) de tous les accidents surviennent pendant les trois mois du printemps. Le mois le plus dangereux est le mois de mai (20 % de tous les accidents), suivi de mars (17 %). Même le mois d'avril, malgré les vacances de Pâques, est avec 10% des accidents scolaires, le 3e mois le plus dangereux. Le mois d'octobre est le mois le plus sûr avec seulement 3 % de tous les accidents scolaires.
 

Surtout des fractures et des contusions


En termes de blessures après un accident à l’école, les fractures et contusions sont les plus fréquentes (27 %), juste devant les traumatismes crâniens et cérébraux (21 %). Les brûlures (14 %) complètent le Top 3. Autre constat étonnant : 12 % des accidents sont liés à un empoisonnement..

Si l'on se penche sur la nature des fractures et des contusions, on constate que les blessures au pied représentent plus d'une fracture ou contusion sur trois. Le Top 5 complet :
1 Pied 36%
2 Cou 16%
3 Coccyx 16%
4 Doigts 15%
5 Genou et main/poignet 12%
 

Surtout des frais médicaux


Quelles sont les principales conséquences des accidents à l'école ? Sans surprise, il s'agit avant tout des frais médicaux liés à l'hospitalisation, aux consultations chez le médecin ou aux urgences (30 %). 1 accident sur 5 (20 %) entraîne également un absentéisme scolaire de 10 jours en moyenne. En outre, 1 victime sur 6 (16 %) déclare avoir subi des lésions permanentes et presque autant de victimes (15 %) évoquent des problèmes psychologiques après l'accident. Par ailleurs, 15 % des victimes mentionnent des prothèses (principalement des lunettes et des implants dentaires).
 

Seul 1 sur 8 est entièrement remboursé


Près de la moitié des accidents scolaires (45 %) se produisent sans qu'aucune autre personne ne soit impliquée. Dans 53 % des accidents, les répondants déclarent qu'il existe une responsabilité (partagée ou non) d'un tiers (école, autres élèves...), qui pourrait éventuellement donner lieu à une indemnisation sur la base de cette responsabilité.

Sans surprise, plus de la moitié des victimes (55 %) déclarent n'avoir reçu aucune indemnisation pour les dommages subis (autre que celle de leur mutuelle). 32% des victimes déclarent avoir été indemnisées partiellement et seulement 13 % des victimes (soit environ 1 sur 8) affirment avoir été totalement indemnisées. 
  
Pour l’indemnisation des dommages, il est le plus souvent fait appel à l’assurance scolaire. En effet, elle intervient dans environ la moitié (48 %) de tous les accidents indemnisés.  L'assurance scolaire comprend généralement, en plus de la garantie Responsabilité Civile, une garantie Accidents qui prévoit une indemnisation forfaitaire mais plafonnée, indépendamment de la question de la responsabilité. 
Dans l'autre moitié des sinistres indemnisés, l'intervention vient de l’assurance auto (de la famille ou d’un tiers) ou de l'assurance hospitalisation (26 % chacun).
 

Coûts relativement limités


Les personnes interrogées ont déclaré que, dans 15 % des cas, elles ont dû assumer elles-mêmes des coûts supérieurs à 500 euros. C'est nettement moins que pour les autres types d'accidents.  Ainsi, bien que les accidents scolaires soient assez fréquents, les chiffres de l'enquête AG semblent indiquer que la plupart des accidents scolaires ont en moyenne des conséquences médicales et financières moins graves que les autres types d'accidents.
 
1  Enquête en ligne réalisée par InSites Consulting entre le 15 et le 25 janvier 2021 pour le compte d'AG, auprès de 1.565 répondants, représentatifs de l'ensemble de la population. 42 % des familles interrogées ont des enfants qui vivent sous leur toit.

 
     
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