Innovation 9/07/2018

Les parents épargnent pour leurs enfants, mais ils pourraient faire mieux en matière d’éducation financière

Une enquête Yongo se penche sur le comportement des Belges en matière d’épargne​


 

80 % des parents épargnent pour leurs enfants, généralement sur le long terme. C’est le constat rassurant d’une enquête1 réalisée par Yongo – la plateforme digitale d’épargne et de placement d’AG Insurance, destinée aux enfants – auprès de parents d’enfants de 6 à 12 ans. Cependant, il reste encore une belle marge d’amélioration quant à la méthode d’épargne et à l’éducation financière des enfants. « Lorsque vous épargnez à long terme, vous pouvez prendre un peu plus de risques », explique Pascal Paepen, expert financier. « L’argent reste encore un sujet tabou entre les parents et les enfants », conclut Marijke Bisschop, pédagogue.



C’est bien connu : les Belges sont les champions de l’épargne. Et nous sommes nombreux à épargner pour nos enfants également (81 % des parents). Pour leur offrir une sécurité sur le plan financier (48 %), pour leur donner un capital de départ lorsqu’ils seront prêts à voler de leurs propres ailes (47 %) ou pour acheter une maison (45 %).

 

Opter pour une épargne « sûre »

 

Nous choisissons des solutions sûres quand nous épargnons pour nos enfants. Les parents optent pour des formules d’épargne qu’ils connaissent (68 %) et qu’ils considèrent sûres (79 %). Pas étonnant donc qu’ils se tournent surtout vers un compte-épargne à la banque (69 % au nom de l’enfant, 16 % au nom d’un des parents) ou pour une assurance-épargne de la branche 21 (22 %). Seulement 16 % des parents optent pour une formule d’investissement.
 

 « Et c’est dommage », selon Pascal Paepen, expert financier. « La combinaison de la faiblesse des taux et de l’inflation de 2 % par an entame le pouvoir d’achat des parents qui optent pour un compte-épargne. Pourtant, leur horizon de placement est généralement lointain - 15 à 20 ans – et ils effectuent des versements réguliers. Dans ce cas, vous pouvez sensiblement renforcer le rendement de votre épargne en prenant un peu plus de risques et en optant pour un produit de placement ». 

 

Donner de l’argent : uniquement lors d’occasions spéciales ou régulièrement ?

 

Un deuxième volet de l’enquête Yongo portait sur le thème suivant : « Donner de l’argent aux enfants ». Il en ressort que les parents de jeunes enfants donnent assez souvent de l’argent à leurs enfants : 55 % des parents leur donnent de l’argent au moins une fois par mois. À l’opposé, une famille sur 6 ne donne jamais, ou seulement une fois par an, de l’argent à ses enfants.
 

L’argent de poche, par contre, n’est pas courant dans cette catégorie d’âge. Seulement 4 parents sur 10 donnent de l’argent « régulièrement et sans raison spécifique », et un peu plus de la moitié uniquement lors d’occasions spéciales.

 

 « Une opportunité manquée », aux yeux de la pédagogue Marijke Bisschop. « Je suis très favorable au concept de l’argent de poche dès la première ou deuxième année primaire. Pas forcément beaucoup : 50 cents, 1 euro. Mais l’enfant apprend ainsi comment gérer l’argent et comprend la valeur de l’argent. Et surtout, ils apprennent ainsi à se fixer des objectifs et prennent du plaisir à épargner, ce qui est très important pour leur développement en tant que personne ». 
 


Outre les parents, les grands-parents et les parrains et marraines sont aussi une source de revenus pour les enfants. 75 % des grands-parents donnent de l’argent au moins quelques fois par an, plus particulièrement lors d’occasions spéciales (anniversaire, Nouvel An…). Chez les parrains et marraines, ils sont environ 50 % à procéder de la sorte. 

 

Un beau bulletin ? Évitez de donner de l’argent

 

En cette période de bulletins, Yongo souhaitait aussi savoir comment les parents récompensent les résultats scolaires de leurs enfants. La plupart du temps, la récompense n’est pas financière : à peine 20 % des parents donnent de l’argent en cas de bon bulletin. 50 % des parents préfèrent plutôt faire une chouette activité avec leur enfant, et près de la moitié (47 %) préfère offrir un cadeau tangible.
 

« Heureusement », estime Marijke Bisschop. « Donner de l’argent pour ‘acheter’ de bons résultats envoie un mauvais signal à l’enfant. Il doit apprendre qu’il ne doit pas forcément attendre une récompense pour chaque effort ».

Education financière : cette confiance en soi est-elle justifiée ?

 

Une autre bonne nouvelle dans le cadre de cette enquête : 9 parents sur 10 (91 %) accordent beaucoup d’attention à l’éducation financière de leurs enfants. Par ailleurs, 85 % d’entre eux estiment qu’ils font du bon travail à ce niveau. Ils parlent régulièrement de la valeur des choses avec leurs enfants. Et si ces derniers veulent un cadeau plus « onéreux », ils doivent participer à l’épargne dans 80 % des cas.
 

Mais cette confiance est-elle justifiée ? L’argent reste un sujet compliqué dans la plupart des familles. 40 % des parents n’impliquent pas leurs enfants dans ce qu’ils épargnent pour eux. 80 % des parents ne parlent pas de leurs revenus avec leurs enfants. Et plus d’un quart des parents (27 %) reconnaissent qu’ils accepteraient volontiers des conseils quant à l’éducation financière de leurs enfants.
 

« L’enquête de Yongo a été réalisée auprès de parents d’enfants de 6 à 12 ans », ajoute Yves Coemans de Gezinsbond. « Il ressort de notre propre enquête réalisée auprès de parents d’enfants plus âgés que cette confiance en matière d’éducation financière diminue fortement quand ils commencent à parler d’argent avec des adolescents. » 



Comment faire mieux à ce niveau ?

« Deux règles d’or », conseille Patrick Binot de la Ligue des familles. « Un : oser parler d’argent avec ses enfants, dès le plus jeune âge. Et deux : privilégier l’apprentissage par l’expérience. Laissez-les apprendre avec de petits montants. Faites-leur confiance, laissez-les faire des erreurs. Ils en tireront des leçons ». Yongo est un outil très pratique à ce niveau, selon lui. « Avec Yongo, l’enfant apprend à fixer des objectifs d’épargne tout en jouant, et il voit progresser son épargne dans un graphique sympa. Il apprend aussi à faire des choix et à réaliser ses rêves en reportant ses envies directes. C’est primordial pour le développement de l’enfant. »



Yongo a soumis les résultats de son enquête à un panel d’experts. Retrouvez la synthèse de cette table ronde dans le reportage vidéo joint à cet article.
 



Quelques constats surprenants

88 % des parents flamands épargnent pour leurs enfants, contre 71 % des parents francophones.

11 % des parents qui épargnent à long terme ont pour objectif l’achat d’une voiture pour leur enfant

14 % des parents qui épargnent à long terme ont recours à la bonne vieille technique… de la tirelire

Près d’un parent flamand sur 2 (48 %) donne de l’argent de poche, contre 1 sur 4 du côté francophone (25 %).

 


1« Les enfants, épargner et apprendre à gérer son argent », enquête Yongo réalisée par Ivox auprès de 1000 parents d’enfants de 6 à 12 ans, mai 2018.
 

Yongo, une initiative d’AG Insurance, est une plateforme digitale innovante qui apprend aux enfants à gérer leur argent. Le réseau constitué autour de l’enfant – parents, famille et amis – peut épargner avec l’enfant pour l’aider à réaliser ses rêves. Yongo souhaite devenir LA référence en matière d’épargne pour les enfants. En partenariat avec la Ligue des familles et Gezinsbond, Yongo souhaite traiter le problème de l’éducation financière des enfants en Belgique.

     
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