Corporate 16/09/2019

Mobilité et sécurité: 1 enfant sur 5 ne porte pas la ceinture en voiture

7 % des Belges ne portent pas – ou en tout cas pas systématiquement – la ceinture de sécurité. Encore plus interpellant : dans une famille sur 5 – c’est du moins ce que déclarent les parents – les enfants ne portent pas la ceinture de sécurité. Quant au port du casque ou de vêtements fluorescents quand ils circulent à vélo, à peine la moitié des Belges reconnaissent y avoir recours. Ce sont là les conclusions les plus marquantes de l’enquête mobilité d’AG Insurance sur l’attitude des Belges en matière de sécurité dans la circulation. Il y a encore du pain sur la planche…   

Après s’être attardée précédemment sur les thèmes « déplacements entre domicile et lieu de travail » et « écologie », la troisième partie de la grande enquête mobilité d’AG Insurance, avec le soutien de Touring, se focalise sur l’attitude des Belges concernant les mesures de préventions qu’ils peuvent prendre dans la circulation : la ceinture de sécurité, le port du casque à vélo, l’équipement fluorescent… Les résultats montrent que, malgré la multiplicité des campagnes de prévention, de nombreux Belges demeurent d’irréductibles nonchalants quand il s’agit de leur propre sécurité ou de celle de leurs enfants.

La ceinture de sécurité… il y a une marge de progression

À la question de savoir quelles consignes de sécurité ils prennent dans la circulation, 93 % des personnes interrogées répondent qu’ils portent la ceinture de sécurité. Un beau pourcentage à première vue, en ligne avec d’autres études, mais cela signifie quand même que – malgré le port obligatoire de la ceinture, il y a encore 7 % des Belges (1 sur 14) qui ne la bouclent pas ou pas systématiquement.
Les résultats sont plus surprenants quand on pose la même question pour le port de la ceinture chez les enfants. Seules 80 % des personnes interrogées déclarent que leurs enfants bouclent leur ceinture de sécurité. Dans une famille sur 5, les enfants ne portent donc pas (ou pas systématiquement) la ceinture.
Dans le même ordre (inquiétant) d’idées, selon leurs propres dires, dans 7 % des familles, personne ne porte la ceinture de sécurité, ni la personne interrogée elle-même, ni son partenaire, ni les enfants.

Les meilleurs et les pires élèves

L’âge joue clairement un rôle important dans le port ou pas de la ceinture de sécurité. Les catégories d’âge sous les 45 ans restent toutes sous la moyenne des 93 %, avec comme mauvais élèves les personnes de la catégorie des 18-24 ans, où seulement 87 % portent la ceinture. Au-delà de 55 ans, par contre, quasi tout le monde (97 %) porte la ceinture.
On note aussi des différences régionales, avec comme extrêmes les provinces de Flandre Occidentale et Flandre Orientale, où le nombre de personnes qui bouclent leur ceinture monte à 95 % ; et les provinces de Namur, Liège et Luxembourg, où cela baisse à 90 %.
Les étudiants (96 % portent la ceinture de sécurité) et les pensionnés (97 %) sont à nouveau les meilleurs élèves selon la catégorie professionnelle ; les indépendants (87 %), les moins bons élèves.

Ce sont surtout les enfants qui portent un casque 

De plus en plus de Belges utilisent le vélo, que ce soit pour leur loisir, pour leurs déplacements privés, mais aussi de plus en plus pour leurs déplacements entre le domicile et le lieu de travail. Pourtant, le cycliste belge ne prend pas toujours les bonnes décisions en matière de sécurité : seulement 50 % des cyclistes déclarent porter le casque. Et le résultat pour les enfants est à peine 10 % plus haut : 6 personnes interrogées sur 10 déclarent que leur(s) enfants(s) porte(nt) un casque à vélo. 

Voir, mais ne pas être vu

Les études sur la circulation soulignent déjà depuis de nombreuses années l’importance, pour les cyclistes et les piétons, d’être bien visibles dans la circulation. Pourtant, le port de vestes et d’accessoires fluorescents (aux chevilles ou aux poignets) n’est pas du tout une démarche naturelle. Une petite majorité des répondants seulement les porte (54 %) et leurs enfants font à peine mieux, malgré les campagnes de sensibilisation à l’école notamment (55 %).



Quelles mesures de prévention prenez-vous (et les membres de votre famille) dans la circulation (en %) ?

 

Intérêt croissant pour les nouvelles technologies en matière de sécurité

Les nouveautés technologiques sont d’une grande importance dans la prévention d’accidents de la circulation. Le Belge en est de plus en plus conscient et se montre particulièrement positif par rapport à ces nouvelles technologies. 7 Belges sur 10 trouvent que la présence de systèmes d’aide à la conduite comme le détecteur d’angle mort ou des systèmes qui maintiennent le conducteur en alerte, est plutôt - voire très - importante lors de l’achat d’une nouvelle voiture. 78 % des Belges ne voient pas d’inconvénient aux boîtes noires ou aux applications qui enregistrent leur comportement au volant. La majorité d’entre eux (43 %) serait d’accord d’en avoir une en échange d’un avantage (financier ou non). Les Néerlandophones y sont plus favorables que les Francophones (84 % vs 71 %).
Le Belge est plutôt sceptique face à la sécurité des voitures autonomes. 1 sur 6 (16 %) est convaincu que cette technologie ne fera pas baisser drastiquement le nombre d’accidents de voiture dans le futur. 6 Belges sur 10 (59 %) ont de gros doutes à ce propos.
 

Edwin Klaps, Directeur Non-Vie et Canal du Courtage :
« En tant qu’assureur, nous accordons beaucoup d’importance à la prévention d’accidents et nous considérons que soutenir des initiatives en ce sens fait partie de notre rôle sociétal. Nous étions ainsi les premiers à proposer une réduction sur la prime pour assurer une voiture qui dispose de systèmes d’aide à la conduite et nous avons signé une charte afin de mieux promouvoir ces systèmes. Mais la prévention commence par le comportement individuel de chacun. Les résultats de notre enquête montrent que nous pouvons encore faire bien mieux en portant systématiquement des accessoires de sécurité simples mais efficaces, comme le casque de vélo, les vêtements fluorescents, ou même la ceinture de sécurité. »

 

Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring : « Il est consternant de constater qu'un adulte sur cinq admet qu'il n'attache pas ses enfants dans la voiture. Cela signifie qu'il reste encore du travail à faire en termes de sensibilisation et de contrôle. Chaque conducteur doit assumer ses responsabilités, car les systèmes d'aide à la conduite ne peuvent jamais être un refuge sûr pour les conducteurs imprudents. L'amélioration de la sécurité routière passe par tant d'éléments et ce n'est qu'en prenant toutes ces mesures ensemble que nous pourrons réellement réduire le nombre de victimes d'accidents de la route. »


 

À propos de l'enquête

  • Enquête en ligne pour le compte d'AG Insurance, menée par InSites Consulting, entre le 10 et le 17 janvier 2019 auprès de 1.514 personnes, dont un peu plus de la moitié (786) professionnellement actives. Les résultats sont représentatifs de l'ensemble de la population.
  • L'étude vise à donner une image plus précise de la situation actuelle des Belges en matière de mobilité et de leurs comportements et sentiments, mais aussi à mieux comprendre les évolutions et les changements au niveau des besoins de la population en termes de mobilité.
     
Visuels
  • boy-car-child-1266014-jpg