Monoroues, hoverboards, gyropodes, trottinettes électriques… autant de nouveaux engins de déplacement que l’on croise de plus en plus régulièrement dans nos rues. Une tendance croissante qui amène son lot de questions, notamment leur intégration dans l’infrastructure des villes, mais aussi le risque potentiel de ces engins pour la sécurité de leurs utilisateurs et des autres usagers de la route. Pour répondre à ces questions, l’IBSR a mené, en collaboration avec AG Insurance, une étude « New Urban Mobility ». Coup d’œil sur les principaux enseignements.
Les nouveaux engins de déplacement fleurissent un peu partout en Belgique, principalement dans les villes. Afin de mesurer leurs avantages et inconvénients en termes de sécurité routière et de mobilité, l’IBSR a mené, en collaboration avec AG Insurance, une étude auprès de 3 publics cibles : les usagers qui ont déjà adopté ce type d’engin* et l’utilisent régulièrement, des utilisateurs novices et les autres usagers de la route.
(* Les engins étudiés sont le gyropode, la monoroue électrique, l’hoverboard et la trottinette électrique.)
1) Le plus difficile à utiliser ? L’hoverboard
Les personnes qui les utilisent depuis un certain temps les considèrent comme de vrais moyens de déplacement et s’en servent surtout pour les trajets domicile-travail. En moyenne, leur temps d’utilisation est de 3 à 6 h par semaine (soit entre 50 et 90 km). Seule exception : l’hoverboard est plutôt utilisé dans le cadre des loisirs par un public plus jeune. C’est aussi le plus difficile à manier : 7% de leurs utilisateurs disent avoir eu une blessure ayant nécessité une aide médicale (contre 4% aux utilisateurs de monoroue par exemple).
2) Une infrastructure de qualité indispensable
Deuxième volet de l’étude : des jeunes ont adopté un engin de déplacement pendant plusieurs semaines. La plupart d’entre eux ont été convaincus de son utilité et le perçoivent désormais comme un moyen de transport positif, utile et intermodal. Une formation ne leur semble toutefois pas superflue. Il ressort de cette expérience que la qualité de l’infrastructure est un facteur de risque important : des bordures trop abruptes, des nids-de-poule sur le trottoir, etc. augmentent le risque de chute. Limité par ses petites roues, l’hoverboard est le plus de difficile quand il s’agit de surmonter les obstacles.
3) Mauvaise perception du grand public
Etant donné qu’il ne les connaît pas bien, le public reste relativement hostile aux nouveaux engins de déplacement. Il les perçoit plutôt comme des gadgets et pas vraiment comme de véritables modes de transport. Selon Jean-François Gaillet, Directeur du Département Innovation de l’IBSR, cela montre l’importance d’informer le public sur le comportement et les capacités réelles de ces engins afin d’éviter tout préjugé. Il est aussi important que les utilisateurs de ces engins se comportent correctement dans le trafic afin de ne pas accentuer le sentiment d’insécurité du grand public ».
Peu d’usagers le savent, mais les engins de déplacement électriques sont des véhicules automoteurs aux yeux de la loi.
Lode Descamps, Directeur Product Development Liability & Accidents
« Ils doivent donc être assurés, c’est-à-dire disposer d’une assurance RC qui couvre leur responsabilité civile en cas de dommages causés à un tiers. En principe, la RC Familiale les couvre jusqu’à 18 km/h ; au-delà (et tous ces engins peuvent dépasser ce seuil, ndlr), ils doivent souscrire une RC de type « auto ». Or, d’après l’étude de l’IBSR, 1 usager sur 2 ne sait pas qu’il a besoin d’une telle assurance. »
Une méconnaissance qui ne touche pas seulement l’aspect « responsabilité ».
« L’étude a également montré que l’utilisation de ce genre d’engin comportait des risques d’accident, que ce soit avec dommages corporels et/ou dégâts matériels. Et ce, que l’on soit novice ou expérimenté. »
En effet, 1 utilisateur de monoroue sur 10 a connu un accident avec dégâts matériels. Quand on sait que le prix moyen d’un tel engin s’élève à plus de 1.000 EUR, les dégâts peuvent rapidement atteindre des coûts importants. Autre exemple : l’enquête a montré qu’1 utilisateur d’hoverboard sur 10 avait connu des dommages corporels nécessitant une intervention médicale… Même correctement équipé du matériel de sécurité, les dommages peuvent être graves.
Partant des conclusions de l’étude de l’IBSR, AG Insurance a étendu la couverture de son assurance Top Familiale à destination des usagers de ces nouveaux engins, et ce, jusqu’à 45 km/h. Elle a également développé le Pack OmniMobility, une assurance qui répond à leurs nombreux besoins, grâce à une large couverture face aux conséquences matérielles ou corporelles d’un accident, et à une assistance en cas de panne, d’accident, de pneu crevé ou de vol.
Lode Descamps
« En tant qu’assureur, nous suivons de très près l’évolution des technologies et l’apparition de nouveaux engins de déplacement, d’une part parce qu’elles touchent la mobilité de manière globale, une matière dans laquelle nous avons un rôle sociétal à jouer ; d’autre part parce qu’elles révèlent chez nos clients de nouveaux besoins, auxquels nous souhaitons apporter des réponses fortes et personnalisées. En combinant la Top Familiale et le Pack OmniMobility, les utilisateurs couvrent leurs engins et eux-mêmes. Il s’agit d’une combinaison unique de garanties sur le marché belge. »
Avec la RC Familiale, tous les membres de la famille bénéficient automatiquement de la couverture RC pour tous les engins dont ils disposent. S’il souscrit le Pack OmniMobility, le client est directement assuré pour tous les moyens de déplacement de la famille (hoverboards, trottinettes électriques, monoroues, gyropodes … mais aussi vélos, VTT, vélos électriques, chaises roulantes électriques…). En fonction de l’option choisie (individuelle, couple ou famille) et d’un plafond de 1.000 ou 2.500 EUR par moyen de déplacement, les primes varient entre 5 et 12 EUR par mois.
Les extensions de l’assurance Top Familiale sont accordées automatiquement et gratuitement à partir du 19 juin à tous les clients. Quant au Pack OmniMobility, les clients pourront le souscrire dès le 10 juillet 2017, aussi bien via les courtiers que via les agences bancaires de BNP Paribas Fortis.
Francois Bellot, ministre de la mobilité, nous parle des nouveaux engins de déplacement