Pour établir leur tarification et leurs critères d'acceptation, les assureurs se basent sur les statistiques et les chiffres du passé afin d'estimer les risques futurs. Les technologies innovantes comme les voitures autonomes posent donc un défi puisqu'il n'existe que peu ou pas de points de référence. C'est précisément pour cette raison qu'il est important pour AG de pouvoir participer à de tels projets, qui permettent de se faire une idée plus précise des risques dans un environnement contrôlé.Edwin Klaps, Managing Director:
« Pour AG, c'est une occasion unique d'apprendre à connaître, évaluer et mesurer les risques associés à cette tendance de fond vers la conduite autonome. Ces dernières années nous ont déjà permis de nous familiariser avec les technologies qui aident les conducteurs à conduire de manière plus sûre et réduisent les risques d'accidents. Pensez à l'Adaptive Cruise Controle, aux systèmes de freinage d'urgence, à la détection d'angle mort... AG était d'ailleurs le premier assureur belge à encourager leur installation en offrant des réductions sur les primes. Toutes ces technologies ne sont pourtant que le prélude d'une évolution vers des véhicules véritablement autonomes, une évolution qui se fait de plus en plus proche. »
Edwin Klaps: « AG veut continuer à jouer et à consolider son rôle dans la mobilité de demain. Un projet comme Olli, à petite échelle mais dans un environnement réel, nous offre une occasion unique de nous familiariser avec le phénomène des véhicules autonomes et d'apprendre à en évaluer les risques. Nous suivrons donc de près le projet, l'évaluerons régulièrement et, avec le client, examinerons comment et où nous pouvons l'adapter afin de limiter les risques éventuels. »
Edwin Klaps: « Nous pourrions assister à une évolution dans le futur, et imaginer un glissement de ce principe vers une assurance responsabilité civile collective du fournisseur de technologie. Mais pour l'instant, il ne s'agit que d'hypothèses. Impossible de dire ce que l'avenir nous réserve. Nous pourrions tout aussi bien évoluer vers un système qui reste essentiellement basé sur les règles de responsabilité existantes et les assurances individuelles par véhicule. »
Dans tous les cas, une adaptation de la législation sera nécessaire. Le droit belge et européen stipule pour le moment qu'un conducteur doit être présent dans tout véhicule afin de pouvoir intervenir à tout moment et, par conséquent, que la responsabilité finale incombe à ce conducteur.
Edwin Klaps: « Quant à savoir comment et à quelle vitesse cette législation se transformera, cela dépendra en partie de la rapidité avec laquelle la technologie évoluera. Olli est la meilleure preuve que les choses peuvent aller très vite dans ce domaine. En outre, dans des pays comme les États-Unis, nous voyons de plus en plus de projets qui permettent déjà de rouler de manière autonome ou quasi-autonome sur certains tronçons de grands axes routiers. Néanmoins, je ne m'attends pas à ce que les principes d'assurance changent radicalement en Belgique au cours des 5 prochaines années. »