Innovation 28/09/2018

Un accident de vélo peut avoir un impact financier important

Selon VIAS, les cyclistes sont le 2e plus grand groupe d’accidents de la route en Belgique, après les occupants de voitures. Une triste deuxième place qui se confirme année après année, et qui risque encore de se renforcer, étant donné le boum des ventes de vélos électriques et donc, le nombre croissant de cyclistes sur nos routes. Si le nombre d’accidents de cyclistes avec blessures avait diminué en 2017 (-3,3 %), il est reparti à la hausse ce dernier semestre1. Des statistiques qui peuvent effrayer, à l’heure où de plus en plus de personnes prennent conscience de leur empreinte écologique notamment et se tournent naturellement vers le vélo. Mais elles ne disent pas grand-chose sur l’impact de l’accident pour le cycliste, que ce soit sur plan matériel, physique ou financier. AG Insurance a analysé les dossiers de sinistres du Pack Cycliste (lancé en 2011 et adapté en 2017 en Pack OmniMobility afin de couvrir aussi les usagers des nouveaux engins de déplacement) et en a conclu que les conséquences pouvaient être lourdes. 


En 2011, AG Insurance a lancé une assurance spécifique pour les cyclistes, le Pack Cycliste. Outre l’assistance et les dommages corporels consécutifs à un accident de vélo, cette assurance couvre aussi les dégâts au vélo et à ses accessoires en cas d’incapacité de minimum 2 jours. En ce qui concerne les dommages corporels, il s’agit notamment des frais médicaux et des indemnisations perçues en cas d’invalidité permanente ou de décès. 
En 2017, la compagnie a adapté son produit en Pack OmniMobility, afin de couvrir également les usagers des nouveaux engins de déplacement (hoverboard, trottinette électrique, segway…).


La plupart des études disponibles sur les accidents de vélo sont doublement limitées. D’abord, elles ne comptent que les accidents enregistrés par la police, ce qui implique que de nombreux « petits » accidents n’en font pas partie. De plus, elles donnent uniquement une vue quantitative du nombre et des circonstances des accidents de vélo, elles ne s’attardent pas sur les conséquences matérielles, physiques et financières d’un accident. L’analyse des dossiers de sinistres de l’assurance Pack Cycliste/Pack OmniMobility2 donne une vue plus large du phénomène des accidents incluant des cyclistes et un aperçu qualitatif de leurs conséquences.  

Dans 2 cas sur 3, il n’y a pas de tiers impliqué dans l’accident du cycliste


L’analyse qu’AG Insurance a effectuée sur ses propres dossiers de sinistres3 montre que statistiquement, sur 100 assurés, 2 auront un accident cette année.

Lode Descamps, Directeur Product Development Liability & Accidents
« Et souvent, il ne faut pas grand-chose pour être blessé… En effet, on a constaté que 66 % des accidents se déroulaient sans qu’un tiers ne soit impliqué. Il s’agit principalement de chutes, parfois causées par des circonstances externes, comme une chaussée glissante, des nids-de-poule, une rigole mal empruntée… ».


Dans les 34 % restants, c’est-à-dire les accidents dans lesquels un tiers est impliqué, il s’agit dans 50 % des cas (soit 17 % de la totalité des accidents) d’une collision avec une voiture. Élément marquant : les accidents entre cyclistes ou entre un cycliste et un piéton représentent tout de même 17 % de tous les accidents.

Les conséquences financières d’un accident de vélo peuvent être très lourdes


L’analyse montre aussi que dans plus 7 accidents sur 10, le vélo ou l’engin était endommagé. « Des dégâts matériels qui peuvent très vite être coûteux », comme le souligne Lode Descamps. « En effet, dans 3 accidents avec dégâts matériels sur 10, l’indemnisation versée pour le vélo ou l’engin dépassait 1.000 EUR. Il y a de plus en plus de vélos électriques et de vélos de course (plus coûteux) sur nos routes, donc la conclusion n’est pas étonnante ».

Au niveau des dommages corporels, la facture peut grimper très vite aussi, que ce soit pour indemniser les frais médicaux (après l’intervention de la mutuelle) ou l’invalidité. « Notre produit protège prioritairement les dommages corporels encourus par le cycliste : cela concerne donc logiquement près de 3 sinistres sur 4, parfois avec d’importantes conséquences. Ainsi, quand il y a dommage corporel, près d’un accident sur 3 se solde par une indemnisation d’au moins 1.000 EUR », explique Lode Descamps. Un chiffre en augmentation depuis la dernière analyse de 2013 où seul 1 accident sur 4 dépassait ce montant. 

Qui supporte les frais ?

Cela dépend des circonstances et de l’implication ou non d’un tiers. S’il s’agit d’un accident avec une voiture, le cycliste est assez bien protégé. En effet, il bénéficie du statut d’« usager faible ». Ce statut implique que l’assureur de la voiture indemnisera toujours le cycliste victime pour ses dommages corporels et ses frais médicaux, même si ce dernier est en tort.


Si l’accident implique un autre cycliste ou un piéton, la situation est plus complexe, comme l’explique Lode Descamps : « la victime qui souhaite se faire rembourser les dommages par le tiers devra en effet prouver que le tiers en question a commis une « faute » qui a provoqué l’accident. Dans ce cas, et pour autant qu’elle en ait une, la RC Familiale de l’autre partie interviendra. Néanmoins, prouver que l’autre partie a commis une faute est loin d’être évident ». C’est pourquoi une bonne protection juridique, généralement souscrite en complément à l’assurance familiale, peut se révéler très utile pour la victime.

Si la victime a elle-même causé l’accident ou s’il n’y a pas d’autre partie impliquée (des cas qui constituent la grande majorité des accidents de vélo), elle devra elle-même supporter ses frais. Elle pourra éventuellement faire appel à une assurance collective (par exemple celle de l’école ou de l’employeur – en cas d’accident sur le chemin de l’école ou du travail) ou aux assurances qu’elle aura souscrites à titre personnel (assurance hospitalisation, assurance accidents ou Pack OmniMobility).

_________________________________

1 Rapport semestriel VIAS, 1er semestre 2018.
2 Analyse des dossiers de sinistres de 2011 à 2018.
3 Analyse effectuée sur les sinistres de 2018.




     
Visuels
  • 141339710LR-jpg